La pyramide de santé

Ne faites rien. N’empêchez rien. Vous vivez.
Vivre est naturel et spontané.
Vivre est extrêmement complexe et sophistiqué.

L’ensemble des fonctions d’un être vivant est conçu pour assurer l’homéostasie, autrement dit les conditions de maintien de vos structures le plus longtemps et le plus harmonieusement possible. Mouvement, immunité, 5 sens, langage, centre nerveux… tout pour optimiser votre relation durable avec l’environnement.

Tracez un trait horizontal, le plus long possible.

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Ce trait représente votre état de santé.

Superposez à ce trait une courbe sinusoïde passant tantôt dessous, tantôt dessus.

ballon kiné

Vers le bas, ce sont les coups portés quotidiennement à votre intégrité : les agressions physiques, virales, émotionnelles, chimiques, alimentaires, mécaniques, psychiques… tous les stress auxquels votre corps doit faire face.

Le haut de la courbe, ce sont vos réactions : les fonctions du vivant répondent à ces agressions de manière automatique pour revenir à l’état de santé. Souvent, une phase temporaire de sur-réaction est nécessaire : c’est la fièvre face au virus, l’œdème après le coup, les larmes ou la colère après la mauvaise nouvelle, l’éternuement pour chasser le pollen, la diarrhée après le repas au tex-mex, le coup de soleil puis le bronzage, le sommeil après la veille. Ces réactions sont automatiques, ces régénérations ne demandent aucune décision ni action de votre part.

Que faire lorsque ces fantastiques mécanismes sont dépassés ?

1 / L’information

Vous vous êtes un peu trop éloigné de la santé. Un symptôme, clignote, arrive à la conscience. Vos systèmes automatiques de réhabilitation n’ont pas suffi.
Première attitude possible : aller chercher une information.

Le simple fait d’identifier ce qui se passe permet souvent de réactiver les-dits systèmes. Exemple : Vous avez mal au dos lorsque vous restez assis 8 heures d’affilée dans une voiture. Lorsque vous apprenez dans un article de Hop-Santé que le corps humain est plus fait pour marcher que pour rester assis, vous décidez de faire plusieurs pauses durant le trajet pour sortir de la voiture. Le symptôme disparaît, vous remontez jusqu’au premier trait, on en parle plus.

lombalgie aigue

2 / Le conseil

Le trait du dessous, c’est lorsque l’information n’a pas suffi. Le symptôme s’incruste.

Il faut alors un conseil : conduite à tenir, habitude à changer … réglez votre rétroviseur un peu plus haut, coupez le trajet en deux, montez le son pour danser sur votre siège, changez de voiture ?
Mettez vous au taï-chi-qong-yoga, reprenez vos cours d’Ecole du Dos, le sport, la méditation, faites la sieste !

comment soulager le mal de dos

3 / Auto-traitement

Tracez un trait encore plus bas (symptôme coriace !). Il est nécessaire de passer à un auto-traitement : une action spécifique, dédiée à l’état pathologique, mais qui reste non invasive.

Cette proposition, expliquée ou montrée par un thérapeute, vous laisse acteurs de votre traitement. 10 extensions lombaires à chaque station d’autoroute pour réhydrater votre disque intervertébral. Vous pouvez volontairement corriger l’état pathologique, stimuler, relancer les capacités d’auto-régénération. Contre-mouvements, diète, do-in, gymnastique médicale, auto-hypnose…

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4 / Traitement passif ou externe

Le trait suivant représente le traitement passif ou externe : Malgré tous vos efforts, vous souffrez encore !

Alors c’est le thérapeute qui vient à la rescousse : Il masse, il tire, il pousse, il souffle dans vos bronches, il donne une granule, invente une molécule, il fabrique un bidule, bref, il fait une partie du boulot à votre place. Kinésithérapie, phytothérapie, orthèses, homéopathie, ostéopathie, allopathie légère, chirurgie réparatrice… autant d’astuces qui tâchent de vous aider à vous réhabiliter en conservant encore vos systèmes.

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5 / Traitement supplétif

Sur le trait le plus bas : le traitement supplétif.
Vous êtes bien loin de la santé. C’est la faillite (ou mise en faillite) d’une partie des fonctions du vivant. C’est le traitement qui, au pire, masque le symptôme, au mieux remplace le système défaillant. C’est l’antibiotique, l’infiltration de cortisone, l’insuline du diabétique, la prothèse de hanche…
C’est l’allopathie lourde ou la chirurgie ablative, prothétique.

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Quant à la pointe du triangle… non, on ne souhaite pas s’étendre sur cette extrémité là !

Face à l’étendue des pathologies possibles, il n’y a pas de jugement de valeur d’un étage par rapport à l’autre. Un bon système de soins est un système qui propose à tous les étages, des solutions optimales et non pas concurrentes.

Savoir de quel niveau de soins on a besoin, voilà un thème de réflexion intéressant.

Le traitement curatif peut intervenir à n’importe quel étage.
Un patient qui vient de se trancher la main avec sa débroussailleuse va évidemment entrer dans le triangle de soins par le bas, et aller directement voir un chirurgien plutôt qu’un kinésithérapeute.
Les lombalgies chroniques, en revanche, semblent pouvoir être traitées efficacement dans le haut du triangle.

L’enjeu de la prévention est de rester le plus près possible du trait du haut.

Qu’est-ce que soigner ?
C’est aider une personne qui souffre à retrouver le chemin de la santé.

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